Fahim, atteint d’un gliome des voies optiques – plus précisément un astrocytome pilocytique – depuis ses deux ans, fait partie des nombreux enfants touchés par cette maladie parfois fatale [1].
Avant d’aller plus loin, il est important de comprendre ce qu’est une tumeur cérébrale ou un cancer. Selon l’ARTC, une tumeur cérébrale est une masse plus ou moins volumineuse due à la multiplication anormale de cellules au niveau du cerveau.
L’origine de ces tumeurs est difficile à déterminer. Cependant, certains facteurs de risques ont été identifiés, tels que l’environnement, l’hérédité (neurofibromatose) ou même certains virus (comme le VIH) [2].
Qu’est-ce qu’un gliome ?
Le gliome, qui représente 80% des tumeurs cérébrales, est une tumeur des cellules gliales. Ces cellules sont très présentes dans le cerveau, où elles forment la substance blanche et enveloppent les neurones. Elles soutiennent les neurones qui transmettent les messages [3].
l existe de nombreuses cellules gliales. Elles sont plus fréquentes dans certaines zones du cerveau comme le thalamus (17 cellules gliales pour un neurone). Contrairement aux neurones, les cellules gliales peuvent se diviser toute leur vie. Des mutations et des adaptations peuvent donc apparaître et rendre ces dernières très résistantes aux traitements [4].
Quelles sont les conséquences de ces tumeurs ?
Les conséquences de ces tumeurs sont nombreuses et complexes en raison de la taille de la tumeur, de son agressivité et de sa localisation. Dans le cas de Fahim, la tumeur a endommagé le nerf optique, le rendant malvoyant du côté droit de la vision. Elle a également compressé les zones motrices du côté droit, entraînant une hémiparésie. Sa progression a été globalement lente. Il est aussi probable que les compressions répétées de certaines zones du cerveau (hydrocéphalie) causées par la croissance de la tumeur conduisent à des troubles cognitifs comme les troubles de l’attention (TDAH).
Néanmoins les gliomes peuvent occasionner d’autres troubles (dont certains invisibles) chez les enfants et les adolescents.
Une des conséquences du gliome : la douleur
La douleur est l’un des symptômes les plus courants chez les enfants atteints de gliome. Les conséquences de cette douleur peuvent être très graves, allant de l’incapacité à effectuer des tâches quotidiennes à des troubles du sommeil et de l’alimentation. Les enfants atteints de gliome peuvent également éprouver des difficultés émotionnelles, comme la dépression et l’anxiété, en raison de la douleur chronique. La douleur peut également affecter la qualité de vie de l’enfant, ainsi que celle de sa famille. Il est donc important que les médecins et les professionnels de la santé travaillent ensemble pour soulager la douleur et améliorer la qualité de vie des enfants atteints de gliome.
Quels sont les traitements possibles ?
Il existe trois grands traitements possibles pour ces tumeurs : la neurochirurgie, les traitements médicamenteux de type chimiothérapie et la radiothérapie (principalement protonthérapie pour les enfants et adolescents).
Pour compléter cette page, nous nous sommes appuyés sur de nombreuses sources.
ARTC sud – Les tumeurs cérébrales
Neurophysiologie : Cellules gliales ou névroglie (vetopsy.fr)
Les gliomes de bas grade | GHU Paris psychiatrie & neurosciences (ghu-paris.fr)
Cancer : un espoir pour traiter le gliome infiltrant en pédiatrie – Sciences et Avenir